Lieux De Légendes Et De Croyances Stéphane BatigneLieux De Légendes Et De Croyances Stéphane Batigne
©Lieux De Légendes Et De Croyances Stéphane Batigne
Partir à la rencontre

de Stéphane Batigne

« L’envie de partager les histoires du pays »

J’ai un profond intérêt à la fois pour l’histoire et pour les territoires. J’ai toujours entretenu un rapport étroit avec les lieux où j’ai vécu, j’aime les appréhender et les comprendre, dans leurs dimensions naturelles et humaines. Comprendre un lieu, c’est aussi comprendre comment on l’habite, comment on l’occupe, comment des aspects géographiques peuvent façonner l’histoire, l’économie ou la culture, comment ce lieu influence l’imaginaire populaire. Je suis passionné par les lieux, y compris les plus réduits, les plus discrets. Et ça ne date pas d’aujourd’hui : pendant les 15 ans que j’ai vécus au Québec, j’ai écrit plusieurs livres et de nombreux articles sur Montréal, le Québec et leur environnement naturel et humain.

J’aime la liberté que me procure mon statut, l’indépendance que j’ai, le fait de pouvoir lancer et mener à bien des projets. Mon travail m’amène à rencontrer beaucoup de gens très différents, que ce soit des auteurs, des libraires, des professionnels du livre, mais aussi des gens ordinaires, des lecteurs. J’apprécie énormément d’échanger avec tous ces gens et d’apprendre sans cesse à leur contact.

Stéphane Batigne pense  que le confinement a permis à certaines personnes de retrouver le plaisir du livre. Il a décidé de faire paraître quatre titres au tout début de l'été et il se félicite de ce choix.Stéphane Batigne pense que le confinement a permis à certaines personnes de retrouver le plaisir du livre. Il a décidé de faire paraître quatre titres au tout début de l'été et il se félicite de ce choix.
©Stéphane Batigne pense que le confinement a permis à certaines personnes de retrouver le plaisir du livre. Il a décidé de faire paraître quatre titres au tout début de l'été et il se félicite de ce choix.
Stéphane Batigne

Je vis à Questembert depuis 2012 avec ma famille après avoir passé plus de 15 ans à Montréal. J’ai découvert la région par mon épouse car elle en est originaire. C’est un vrai choix de vie que nous avons fait en nous installant à la campagne, alors que le milieu de l'édition est le plus souvent urbain.

Trois mots pour se décrire
  • Territoire
  • Patrimoine
  • Imaginaire
L'écriture

Une vocation

Comment est née ta maison d’édition ?

En 2012, je travaillais déjà dans l’édition depuis une quinzaine d’années. J’ai voulu être à mon compte sans idée précise de ma ligne éditoriale au départ, mais avec l’objectif d’en vivre. Au début, j’étais très généraliste, avec l’envie de susciter la création littéraire dans le territoire. J’ai ainsi créé le concours de nouvelles Questembert Littéraire, qui a eu lieu pendant deux ans, avant de poursuivre à Malestroit en collaboration avec l’espace culturel le Pass’temps. Entretemps, j’avais créé l’association Nervures pour promouvoir la lecture et l’écriture en milieu rural.

Par la suite, mon approche et ma ligne éditoriales ont évolué. Étant très attaché aux lieux, en particulier à ceux dans lesquels je vis, j’ai privilégié des publications touchant à la région, au territoire, à l’histoire et au patrimoine.

 

Peux-tu nous présenter ta maison d’édition et ses différentes collections ?

J’ai deux collections principales : Croyances et traditions populaires, et Rues de Bretagne. La première rassemble des rééditions de textes d’auteurs bretons du XIXe siècle sous forme de tout petits ouvrages. Ils proviennent de témoins directs de pratiques populaires aujourd’hui largement disparues, à l’échelle du Morbihan ou parfois de la Bretagne tout entière. La collection s’enrichit de deux ouvrages chaque année. Celui qui a eu le plus de succès, c’est Naïa la sorcière de Rochefort-en-Terre, de Charles Géniaux, avec 3 500 exemplaires écoulés en cinq ans. Dans la collection Rues de Bretagne, chaque ouvrage fait le portrait d’une ville bretonne en prenant l’angle de ses rues et de ses espaces publics. Ces livres, qui se présentent sous la forme d’abécédaires, racontent les principales rues de la ville et leur histoire, expliquent leur nom, décrivent aussi leurs usages anciens et actuels, leurs bâtiments remarquables, leurs activités… Il y a tellement de choses à dire… Ce sont des livres grand public, faciles d’accès, qui peuvent être emportés à l’occasion de balades dans la ville. Actuellement, la collection comportent des titres sur Questembert, Malestroit, La Roche-Bernard, Le Pouliguen (44), Quintin (22) et bientôt sur Châteaugiron (35). Je publie aussi des romans, un peu de poésie, et des essais sur les croyances populaires en Haute-Bretagne, comme Lieux de légendes et de croyances – Pays de Questembert et Rochefort-en-Terre, que j’ai écrit, et Êtres fantastiques autour de La Roche-Bernard, d’Hervé Dréan.

Quelles sont tes projets ou tes parutions en 2021 ?

La collection Croyances et traditions populaires s’est enrichi de deux titres cet hiver : Le Roi Stevan, mendiant et prophète, de l’Abbé Jean-Marie Guilloux, et un recueil de textes de Charles Géniaux intitulé Magiciens, sorciers et culte de la mort. Dans la collection Rues de Bretagne, j’ai fait paraître en avril Les rues de Quintin et je prépare une nouvelle édition du titre sur Questembert pour le printemps. Enfin, on devrait avoir Les rues de Châteaugiron à l’automne. Un autre ouvrage important à paraître ce printemps est Le parler gallo du pays de Questembert, écrit par l’ancien maire de Questembert Paul Paboeuf, qui rassemble plus d’un millier de mots et de nombreuses expressions en gallo. C’est un livre qui passionnera à la fois les locuteurs du pays de Questembert, mais aussi les touristes qui ignorent souvent que la langue régionale de Haute-Bretagne n’est pas le breton, mais bien le gallo, une langue d’oïl cousine du français.

Où peut-on trouver ces ouvrages ?

Au total, sur l’ensemble de la Bretagne, nous avons une soixantaine de points de vente : librairies, maisons de la presse, offices de tourisme, grandes surfaces, etc. À l’échelle du territoire, il y en a neuf, à savoir pour Rochefort : la librairie Sainte-Hortense, le Naïa Museum, Féerie d’Armoric et l’office de tourisme. À Questembert, nous sommes présents à la Maison de la Presse, la Papèterie Questembertoise, Intermarché et Carrefour Market. Enfin la Maison de la Presse de Malansac vend aussi nos livres. Un peu plus loin, on peut nous trouver à Vannes, La Roche-Bernard, Redon, Pénestin, La Gacilly, Ploërmel, Auray, Pontivy, etc. Il est également possible de passer commande sur notre site Internet et d’être livré partout en France et à l’étranger. En temps normal (hors Covid), je participe à une vingtaine de salons et festivals du livre en Bretagne chaque année. Mes auteurs ou moi-même sommes également présents pour rencontrer le public à l’occasion de dédicaces, de rencontres d’auteurs, de conférences, de causeries, d’animations, etc.

Stéphane Batigne pense  que le confinement a permis à certaines personnes de retrouver le plaisir du livre. Il a décidé de faire paraître quatre titres au tout début de l'été et il se félicite de ce choix.Stéphane Batigne pense que le confinement a permis à certaines personnes de retrouver le plaisir du livre. Il a décidé de faire paraître quatre titres au tout début de l'été et il se félicite de ce choix.
©Stéphane Batigne pense que le confinement a permis à certaines personnes de retrouver le plaisir du livre. Il a décidé de faire paraître quatre titres au tout début de l'été et il se félicite de ce choix.
Un passionné au service du patrimoine

J’ai un profond intérêt à la fois pour l’histoire et pour les territoires. J’ai toujours entretenu un rapport étroit avec les lieux où j’ai vécu, j’aime les appréhender et les comprendre, dans leurs dimensions naturelles et humaines. Comprendre un lieu, c’est aussi comprendre comment on l’habite, comment on l’occupe, comment des aspects géographiques peuvent façonner l’histoire, l’économie ou la culture, comment ce lieu influence l’imaginaire populaire.

Stéphane

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