Parcours PatrimoineAuberge LecadreRochefort-en-Terre

Auberge Lecadre

À la fin du XIXe siècle, Rochefort-en-Terre reçoit la visite de nombreux artistes peintres, charmés par l’aspect pittoresque de la cité, son patrimoine et sa lumière. Beaucoup d’entre eux séjournent dans l’auberge tenue par les soeurs Lecadre : Marie-Françoise, Pascaline et Anastasie. Leur venue est facilitée par l’arrivée du chemin de fer à Malansac et Questembert en 1862.

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Lieu de séjour des artistes

L’auberge était un lieu de séjour très apprécié des artistes. Les soeurs Lecadre savaient se montrer « arrangeantes » envers ceux qui rencontraient des difficultés pour payer. Afin de bénéficier de réductions ou de ristournes, les peintres leur offraient des peintures ou décoraient l’auberge.

Ainsi six portes de l’auberge ont été peintes par des artistes qui ont logés à l’auberge Lecadre comme Léon Joubert, Ernest Baillet ou Charles Darmeron, tous élèves de Léon-Germain Pelouse. Ce dernier est un peintre paysagiste du milieu du XIXe siècle dont le premier travail de représentant commercial itinérant lui permit de découvrir les différents paysages et villages de France. Le peintre suisse Marius Borgeaud, l’américain Alfred Klots, la norvégienne Harriet Backer et bien d’autres ont séjourné ici.

Alfred Klots, tomba littéralement amoureux du village. C’est lui qui sera à l’origine du renouveau de la cité. En effet, il tombe sous le charme de Rochefort-en-Terre dès sa première visite en 1903, et en 1907, il décide d’acheter les ruines de l’ancien château médiéval. Il reconstruit un nouveau château sur les communs du XVIIe siècle (notamment les anciennes écuries). Les Klots partagent leur vie entre l’Amérique et Rochefort-en-Terre où ils invitent de nombreux artistes. Alfred Klots s’investit dans la vie locale, et dès 1911, il crée le 1er concours de fenêtres fleuries devenu au fil du temps celui des « villages fleuris ». Il stimule le goût des Rochefortais pour leur patrimoine, mettant ainsi en place les bases d’une activité touristique.

Source d'inspiration

Juché sur son éperon rocheux, le village de Rochefort-en-Terre a toujours été une source d’inspiration pour de nombreux artistes peintres. Comme à Pont-Aven, à la fin du XIXème siècle, Rochefort-en-Terre reçut la visite de nombreux artistes peintres, charmés par les vieilles demeures remplies d’histoire.

Certains se démarquent dans l’histoire de la petite cité. On peut citer notamment le peintre suisse Marius Borgeaud (1861-1924). Il tombe amoureux de la Bretagne et, dès 1909, séjourne plusieurs mois par an pendant une dizaine d’années à l’auberge Lecadre. A Rochefort-en-Terre, il se lie d’amitié avec deux notables locaux : le docteur Gurval Poirier et le pharmacien Ernest Houal. C’est ici qu’il réalise deux de ses séries les plus célèbres : l’une dans l’ancienne mairie, l’autre dans l’ancienne pharmacie, qui seront exposées au Salon des Indépendants de Paris.

La série pharmacie (1911-1912) nous donne à voir l’officine d’Ernest Houal sous différents angles. Son terrain de prédilection, peindre les intérieurs et les scènes de la vie quotidienne. C’est ce qui fera sa réputation.

Rochefort-en-Terre